Association

Le Conseil d'Administration

Retable du maître-autel - Wemaers-Cappel

Le contexte

Dans l'arrondissement de Dunkerque sont situées 115 communes dont 62 possèdent un ou plusieurs retables classés ou inscrits à l’Inventaire des Monuments historiques.

Situation juridique

Les églises et leur mobilier sont propriété des communes depuis 1905. Le clergé affectataire en a l’usage mais ne peut en disposer. Les inspecteurs et contrôleurs des Monuments historiques et les Conservateurs départementaux des Antiquités Objets d’Art (C.A.O.A) ont des missions importantes en matière de protection et de surveillance, de conseil en conservation, de conduite des travaux de restauration, d’instruction des dossiers de subvention. Ces subventions peuvent aller jusqu’à 80 % des travaux de restauration. Mais les travaux de conservation et/ou de restauration ne peuvent être décidés que par le conseil municipal de la commune propriétaire. Celle-ci doit faire l’avance de montants parfois disproportionnés à son budget, emprunter, supporter les intérêts de cet emprunt. Même avec la certitude d’une prise en charge de 80 % des frais c’est une décision difficile à prendre.

Cri d’alarme

« Credo ou Requiem pour les retables de Flandre ». C’est le titre de l’article du Paul Ravera paru dans un numéro 1990 de la revue Archeologia Ce journaliste s’était bien documenté et savait déjà que les responsables locaux et nationaux des Monuments historiques et les C.A.O.A. avaient demandé, encore en vain, une aide d’urgence de l’État pour au préalable
« un état des lieux » c’est-à-dire faire effectuer des études techniques sur la situation des retables classés et ensuite financer leur restauration.

Opération Mon Patrimoine

Jack Lang, alors ministre de la culture, répond à ce cri d'alarme et décide que pour sa 4ème édition, l’Opération Mon Patrimoine – visant à informer les Français sur la diversité de leur patrimoine -- sera consacrée aux retables des églises rurales flamandes. Les journées de sensibilisation sont fixées aux 24, 25 et 26 mai 1991 et sont organisées avec le concours de la sous-préfecture de Dunkerque et de la ville de Dunkerque : opération portes ouvertes, services de bus gratuits au départ de Lille et de Dunkerque, grande cérémonie en l’église Saint Éloi de Dunkerque animée par Eve Ruggieri en présence de personnalités et de tous les maires et prêtres desservant les paroisses.

La création de l’association

Etat des lieux (études techniques), incitation des communes à entreprendre les travaux, subventions programmées tout cela n’aurait pas suffi pour maintenir vivace l’intérêt et le pérenniser. Une structure juridique s’avérait indispensable pour faire connaître ce patrimoine et recueillir des fonds aux fins d’aider financièrement les communes qui engageaient des programmes de restauration. Le Sous-Préfet, Bernard PREVOST, s’y emploie avec l’aide de Francis THULIE un proche collaborateur. Ils furent tous deux, avant même les journées de mai, co-fondateurs, de l’association dont les statuts ont été déposés le 19 avril 1991.

L'association est dirigée par un Conseil d'administration de 24 membres répartis en 4 collèges :

  • représentants de l'Etat (sous-préfet, DRAC, Conservateur régional des Monuments historiques, Conservateur départemental des Antiquités et Objets d'Art, Directeur du service régional de l'Inventaire)
  • représentants des collectivités locales
  • représentants des curés desservants
  • représentants des adhérents.

Bernard PREVOST en est le premier Président.

En 1993, André VIAU, son successeur à la tête de l'arrondissement de Dunkerque, préside l'association pendant quelques mois et le 1er juin, le Conseil d'administration élit son nouveau Président : M. José de BROUCKER. Celui-ci a décidé de se retirer après 15 années de mandat.

En 2003, l'Assemblée Générale crée un 5e collège : celui des guides certifiés et 3 de leurs représentants siègent au Conseil. Celui-ci comprend donc 31 membres. La même année, aux termes d'une convention signée le 18 mars 2003 entre Daniel FEREY, sous-préfet de Dunkerque et José de BROUCKER, les sous-préfets, statutairement membres d'honneur de l'association, sont habilités à se faire représenter aux Conseils d'administration et aux Assemblées Générales. A la demande de M FEREY, M. THULIE accepte de remplir cette mission.

En 2007, les représentants de l'Etat dans le domaine culturel ayant souhaité ne plus être membres de droit de l'association, une modification statutaire les a inclus dans une nouvelle catégorie des « personnalités qualifiées ». Avec le Président de la Commission diocésaine d'Art Sacré qui fait également partie de cette catégorie, ils participent aux instances avec voix consultative.
Le nouveau Conseil compte donc désormais 26 membres : 6 représentants des collectivités territoriales, 6 représentants des curés desservants, 11 représentants des adhérents et 3 guides.


Les buts de l’association

  • Poursuivre la recherche sur l’histoire et l’environnement des retables,
  • Diffuser l’information concernant ce patrimoine sous différentes formes (documents, conférences, visites…),
  • Rechercher et mobiliser les moyens financiers publics et privés nécessaires aux opérations de sauvegarde de ce patrimoine,
  • Participer au développement de circuits touristiques intégrant les retables de Flandre.

Ressources

Les cotisations des adhérents et les subventions des collectivités territoriales assurent pour l’essentiel le fonctionnement de l’association.

Les dons reçus, notamment à l’occasion des visites guidées, les produits de ventes des livres sont portés au compte d’un Fonds de ressources affecté aux aides sollicitées par les communes qui réalisent des programmes de restaurations de retables. (Voir ci dessus fin rubrique IV les restaurations).

Les aides des Pays (Pays des Moulins et Coeur de Flandre) Les actions engagées (formation de guides, signalétique des sites, promotion du tourisme culturel…) font l’objet de demandes de subventions spécifiques, notamment de la Région et du Conseil général du Nord.